Nobel de la mégalomanie
La liste des candidats au prix Nobel de la Paix 2009 était longue, on parle de plus de 200 noms. Parmi la liste des prétendants à ce prix théoriquement prestigieux, se trouve un certain Nicolas Sarkozy. Et là, franchement, je ne comprends pas. Attention, j’essaye de ne pas prendre position sur son orientation politique et ses choix, mais de voir objectivement quelles raisons ont pu amener à le positionner en tant que candidat de la Paix, sans remettre en question (ici du moins) ses éventuelles contributions positives par ailleurs.
Car on parle d’un homme n’ayant par exemple aucun scrupule à soutenir et recevoir dictateurs et criminels de guerre reconnus, insistant pour renvoyer des « sans-papiers » vers l’Afghanistan (pays en guerre, faut-il le rappeler ?), et ayant réussi à faire perdre à la France en quelques années, entre son passage au ministère de l’Intérieur et son début de présidence, près de quarante places dans des classements internationaux concernant les droits de l’homme et la liberté de la presse. On parle de ses actions au Proche-Orient, de ses négociations pour faire libérer certaines personnes… alors qu’il s’agit de simples coups médiatiques, des occasions évidentes de vendre des armes et du matériel militaire ! Et je ne rentre même pas dans le détail de son comportement et de ses actions à tous les niveaux de la société et de la justice françaises. Qu’un tel homme soit ne serait-ce qu’envisagé pour le Nobel de la Paix jette un sérieux discrédit sur l’ensemble de cette institution. Et s’il avait été retenu, cela l’aurait complètement déshonorée.
Frédéric
PS : M. Sarkozy a encore confirmé l’expulsion d’Afghans vers leur pays en guerre, au grand mépris non seulement de la décence et des droits de l’homme, mais aussi de la Convention de Genève, dont l’article 33 stipule « Défense d'expulsion et de refoulement : Aucun des Etats Contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».